Ces
pr�cautions �tant rappel�es, nous pouvons examiner le contenu de ces
dons spirituels.�
A) Parole
: don de sagesse et don de connaissance 1Corinthiens 12 : 8�
La sagesse,
celle de Dieu, est souvent mentionn�e dans les Saintes Ecritures.
Uniquement dans les trois premiers chapitres de la premi�re lettre aux
Corinthiens, le mot sagesse est utilis� vingt quatre fois.�
��Mon
fils, si tu re�ois mes paroles, et si tu gardes avec toi mes pr�ceptes,
si tu rends ton oreille attentive � la sagesse, et si tu inclines ton
coeur � l�intelligence; oui si tu appelles la sagesse, et si tu �l�ves
la voix avec intelligence, si tu la cherches comme l�argent, si tu la
poursuis comme un tr�sor, alors tu comprendras la crainte de l�Eternel,
et tu trouveras la connaissance de Dieu.��
(Proverbes 2
: 1-5).�
La sagesse de
Dieu s�acquiert, la sagesse du monde aussi, mais pas de la m�me mani�re.
Nous constatons souvent ce d�calage entre ces deux notions, parce que
les buts recherch�s sont diff�rents. Celle du monde vise une
am�lioration personnelle, quelquefois collective. Il s�agit des int�r�ts
de l�homme, elle est mat�rialiste, du domaine de l��tre charnel. Tandis
que la sagesse de Dieu est spirituelle, elle concerne non plus l�homme
dans son horizon � court terme, mais elle s�inscrit dans l��ternit�.�
��Que
nul ne s�abuse lui-m�me : si quelqu�un parmi vous pense �tre sage selon
ce si�cle, qu�il devienne fou, afin de devenir sage. Car la sagesse de
ce monde est une folie devant Dieu...��
(1Cor. 3 :
19).�
Il est donc
dit que cette sagesse s�acquiert. Le chr�tien va effectivement
comprendre, partiellement aujourd�hui, la sagesse de Dieu. Il la
comprend par la lecture de la Parole, par l��dification qu�il re�oit
dans la lecture de certains livres, par les messages qu�il entend dans
son �glise, par des entretiens avec des fr�res et des soeurs qui ont une
plus longue exp�rience des choses du Seigneur.�
Mais il ne
s�agit pas de cela dans le don de sagesse. Puisqu�il est dit, dans le
texte de r�f�rence, que le Saint-Esprit donne ��� l�un une parole de
sagesse��, tandis qu�� un autre un don diff�rent. Il ne peut s�agir que
de quelque chose de particulier.�
Ce n�est que
dans la sagesse divine que peut s�inscrire ce don. Dieu r�v�le son
conseil dans un contexte donn� pour un besoin sp�cifique, ou pour une
personne en particulier. Souvent cette parole de sagesse est prononc�e,
dans l�assembl�e, par un fr�re ou une soeur qui ne sait m�me pas � qui
s�adresse cette parole. Et c�est bien qu�il en soit ainsi, car il n�y a
pas de doute de l��ventuel dirigisme humain du don.�
Il en va de
m�me de la parole de connaissance. Ces dons sont �troitement li�s, ce
qui est normal si l�on admet que la sagesse n�est rien d�autre que la
connaissance bien appliqu�e.�
��Je
veux que vous sachiez combien est grand le combat que� je soutiens...
pour qu�ils soient unis dans l�amour, et enrichis d�une pleine
intelligence pour conna�tre le myst�re de Dieu, savoir Christ, myst�re
dans lequel sont cach�s tous les tr�sors de la sagesse et de la
connaissance.��
(Col. 2 :
1-3). �
Le don de
connaissance ne concerne donc pas ce que nous pouvons apprendre sur le
Seigneur, dans la Parole ou par tout autre moyen normal pour le
chr�tien, mais une r�v�lation sp�cifique. R�v�lation, nous n�insisterons
jamais assez sur ce point, qui ne peut jamais venir contredire quoi que
ce soit de ce qui est dit dans la Parole, car Dieu ne se contredit pas.�
Par contre le
Saint-Esprit peut d�voiler une partie de connaissance qui nous �chappe,
par exemple pour r�veiller son Eglise. L�exemple le plus significatif,
peut-�tre, �tant celui du livre de l�Apocalypse, scell� pour un temps.
Il nous est dit qu�il sera ouvert dans les derniers jours. Il n�est donc
pas scell� d�finitivement, bien entendu, car alors ce livre n�aurait
servi � rien. �
Nous devons
constater �galement que tout r�veil spirituel, dans n�importe quelle
r�gion du monde, et quel que soit le si�cle, a �t� une r�v�lation de la
connaissance, que le Seigneur a d�voil�e, ou redonn�e quand elle �tait
oubli�e. �
Il n�y a pas
contraction avec ces deux affirmations, d�une part que la parole de
connaissance, don spirituel, n�est pas ce que nous pouvons apprendre par
la lecture des Ecritures, et l�autre affirmation que c�est une
red�couverte de ce qui est �crit. Parce que cette red�couverte n�est pas
��naturelle��.�
En effet,
toute notre exp�rience personnelle montre qu�il n�est rien de plus
difficile que d�accepter l�id�e que notre compr�hension de la foi, c�est
� dire nos rep�res, notre th�ologie personnelle, peuvent �tre plus ou
moins erron�s. Il ne faut pas chercher plus loin la raison du peu
d�amour fraternel envers les fr�res et soeurs d�Assembl�es, m�me
Evang�liques, diff�rentes. La peur d��tre amen�s � mettre en cause nos
rep�res, enterre tous d�sirs de rapprochements. Cette attitude
sournoise, parce que jamais avou�e, augmente les divisions.�
Il faut toute
la puissance du Saint-Esprit, une grande mesure de ce don de
connaissance, pour vaincre cet aveuglement, cette politique de
l�autruche qui consiste � se cacher les probl�mes, pour croire qu�ils
n�existent pas. �
Tout est
�crit dans l�Ecriture, et pourtant, au cours des si�cles, des v�rit�s
�clatantes se sont perdues. Des enseignements ont disparu, dans les
p�riodes de faiblesse de l'Eglise, favorisant des concessions avec le
pouvoir, en particulier pour des raisons de syncr�tisme. L�histoire de
l�Eglise est pleine de compromis et de prostitutions.�
Ces retours
aux sources de l'Eglise, telle qu�elle a �t� voulue par J�sus, mais
aussi fruit de l�effusion de la premi�re Pentec�te, ne doivent rien
ajouter � la doctrine. Au contraire, ce retour va purifier l'Eglise de
tous ses d�rapages.�
La Parole
nous dit que l�Esprit distribue les dons selon sa volont�, quand Il
veut, � qui Il veut. Ces deux dons que nous venons de mentionner
sembleraient, selon notre logique,� concerner plus particuli�rement ceux
qui enseignent.�
� ...
ma parole et ma pr�dication ne reposaient
pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une
d�monstration d�Esprit et de puissance, afin que votre foi soit fond�e,
non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.��
(1Cor. 2 :
4-5).�
Paul se
laissait totalement conduire par le Saint-Esprit. Ce devrait-�tre le cas
de chaque serviteur de Dieu, mais pas seulement d�eux. Tous les
chr�tiens, conscients d��tre enfants de Dieu, conscients de leur
nouvelle nature, sont appel�s � rechercher ces dons, que l�Esprit
distribue selon sa sagesse. �
A l�exemple
de Paul, il serait plus que souhaitable que� tous les Docteurs, c�est �
dire tous ceux qui enseignent, recherchent activement ces dons. Ces
serviteurs ajouteraient � leur connaissance acquise, fruit de leur
travail, la connaissance r�v�l�e. Cela dynamiserait leur enseignement.
En effet, ils n�apporteraient pas un message construit selon la qualit�
de leur formation, mais inspir� par l�Esprit. Ce qu�il apporte
r�pondrait � un besoin actuel, ponctuel, et renouvel�. Le Pr�dicateur,
ainsi nourri par l�Esprit, n�est peut-�tre m�me pas toujours conscient
de la pertinence de son message, souvent c�est apr�s coup qu�il remercie
le Seigneur pour l�avoir conduit.