Nous
savons qu�en abordant ce sujet nous prenons le risque de d�clencher
des r�actions contrast�es. Pour autant faudrait-il occulter une
partie essentielle de l�enseignement biblique, pour �viter des
frottements? Certainement pas, car ce serait consid�rer nos int�r�ts
personnels comme plus importants que le contenu du message du
Seigneur.� �
La
r�action la plus fr�quente, sur ce sujet comme sur tout autre, est
celle qui consiste � faire r�f�rence � nos propres traditions, nos
r�f�rences personnelles; c�est � dire ce que nous avons re�u et
compris de la lecture de la Parole de Dieu.�
Dans les
milieux �vang�liques, en particulier, chacun affirme haut et fort
qu�il ne reconna�t comme guide ��que�� la Bible. Comme si, celui qui
comprend autrement certains textes n�avait pas les m�mes
valeurs...�Cette fa�on d�interpeller ��l�autre�� ressemble
�trangement � un jugement et ne refl�te aucune objectivit�.�
Rappelons� que l�histoire de l'Eglise, depuis la R�forme en
particulier, ne s�est faite que selon ce sch�ma r�current�:
jugement, d�exclusion puis finalement ralliement, du moins lorsque
l��vidence est enfin apparue. Chaque fois en effet qu�une
compr�hension ��nouvelle��, juste retour aux enseignements de J�sus
et des ap�tres, mais oubli�e dans le temps, est r�apparue plut�t que
de l�examiner objectivement, elle a �t� mise � l�index et
condamn�e... pour ��pr�server�� l�authenticit�. Ce fut vrai pour
toutes ces v�rit�s qui aujourd�hui nous semblent indiscutables,
comme le retour au bapt�me par immersion,� et� plus r�cemment, voici
seulement un peu plus d�un si�cle, sur la vision du prochain retour
de J�sus.
Combien
de pasteurs et de membres de diverses �glises furent chass�s de
leurs assembl�es parce qu�ils apportaient cet enseignement� estim�
��nouveau�� !�
Aujourd�hui,� beaucoup de ces m�mes assembl�es, font figurer en
bonne place ces v�rit�s dans leur Confession de Foi. Merci Seigneur
pour cette facult� que Tu nous donnes d'�vacuer les traditions pour
une saine compr�hension, non pas de l�enseignement de telle ou telle
d�nomination, mais de ta volont�.
Cela ne
signifie pas que l'Eglise doit �tre ouverte � tous les courants de
doctrines, de modes ou d�interpr�tations. Cela signifie qu�elle doit
accepter le principe que quelque chose a pu jusqu�� pr�sent �chapper
� notre compr�hension, comme ce fut le cas d�autres� sujets depuis
la R�forme.�
Partant
de ce postulat nous allons examiner si la vie dans l�Esprit, telle
que nous l�avons comprise jusqu�� pr�sent, est bien fond�e. Notre
compr�hension est-elle compl�te ou au contraire une dimension nous
manquerait-elle ? Quelles sont les d�rives �ventuelles ?�
Nous
croyons important de montrer que cette compr�hension ne peut
s�inscrire que dans une logique eschatologique. �
Pourtant
il est vrai que Satan veille et cherche � alt�rer toutes� les
tentatives de retour � un Evangile puissant. Il s�accommode de la
tradition, mais il n�h�site pas � copier, pour d�truire, toute
volont� de r�veil. Alors rien d��tonnant, c��tait annonc� par le
Sauveur, que l�ennemi ferait aussi des miracles, ��au point de
s�duire m�me les �lus, si c��tait possible�� Matt 24:24.�
Il est
donc primordial de ne pas tomber dans l�un ou l�autre des pi�ges qui
nous sont tendus, � savoir :�
- soit
tuer dans l��uf la pl�nitude de l�Esprit, par un exc�s de prudence,
comme le mauvais serviteur de la parabole qui a pr�f�r� enterrer son
talent, plut�t que de le faire travailler et porter du fruit,
- soit
�tre � l�aff�t et plonger dans toutes les exp�riences nouvelles, qui
n�ont parfois m�me pas de fondements bibliques.�
La course aux manifestations spirituelles ne nous semble pas un
objectif raisonnable. On peut cependant comprendre le d�sir
qu��prouvent certains de se rendre compte de ce qui se passe ici ou
l�. Mais ce qui est s�r, c�est que nous devrions acqu�rir une r�elle
disponibilit� spirituelle pour laisser l�Esprit agir ��pour
l�utilit� commune��, quitte � ce que cela d�range nos vieux
r�flexes. L� devrait �tre la pr�caution de chacun.
�