Casinos Not On GamstopCasin� Non AAMS Con Prelievi Rapidi
�

Bienvenue
En ce moment�
vous �tes

�
����
visiteurs sur le site
Merci


�

� �
Plan du site�

Accueil
Remonter
Eglises membres
Ministères membres
Oeuvres sociales et culturelles
Formation
Notre vision
Meditations
Les dons spirituels
Amour de la vérité
Signes des temps
Statuts
FECE-Internationale
Recherche dans site

Si�ge social de la FIECE
347, route de Labastide
40700 Hagetmau (France)

[email protected]

�

�

Association enregistr�e �
la� Pr�fecture des Landes� (France)
N� W402003234
Journal officiel
du 23 juin 2012
�

�Siret :
752 518 860 00016

Copyright � 2005-2015 �

H�bergement �one.com.fr

�

QR-Code" du site FECE��

�

APOSTASIE ADVENTISTE

L�Eglise adventiste francophone face� au gnosticisme

�

par Freddy� Koopmans

Gen�ve � mai 2007
[email protected]

� Table des mati�res

Introduction

C'est par l�Ecriture que les chr�tiens ont appris que l�univers a eu un commencement [Gen. 1�: 1] et qu�il finira par se dissoudre [Matth. 24�: 35�; 2 Pierre 3�: 10-11]. Cette information constitue pour eux un article de foi.

La science, qui ne voulait pas de ce sch�ma-l�, a longtemps affirm� que l�univers est �ternel. Ce faisant, elle se ralliait au postulat de la philosophie grecque sur le sujet.
Mais au cours du XXe si�cle elle a d� progressivement d�poser les armes devant la d�couverte de ph�nom�nes mesurables qui ne s�expliquent que par l�hypoth�se du Big Bang, le point d�origine du temps, de l�espace et de la mati�re.
Ce qui est moins connu des croyants, c�est un autre d�fi � leur foi, bien plus subtil et dangereux que l�ath�isme pr�tendument scientifique. Il s�agit d�une pens�e tr�s ancienne, que l�Eglise des premiers si�cles de l��re chr�tienne avait d�j� eu � combattre.
Cette philosophie aux mille variantes a tent� � maintes reprises de parasiter la foi re�ue de nos p�res.
Elle proclame que les �tres humains sont issus du sein m�me de la divinit�, et qu�ils sont des incarnations de Dieu ici-bas. La pr�dication de ce mensonge flatteur n�a h�las pas �pargn� l�Eglise adventiste francophone.��������������

I
La cr�ation ex nihilo

L'une des grandes professions de foi, commune � pratiquement tous les chr�tiens, qu�ils soient catholiques, protestants ou adventistes, est bien celle qui proclame la cr�ation ex nihilo. En g�n�ral, les adventistes �vitent de recourir au latin, mais pour bien souligner qu�en l�occurrence leur foi ne diff�re pas de celle des autres Eglises ils affirment officiellement�:

�La parole a cr�� ex nihilo, sans d�pendre d�une mati�re pr�existante.[1]

Ex nihilo�signifie � partir de rien, � partir du non-�tre, du vide absolu, du non-existant, du n�ant. On peut pr�f�rer une traduction de l�expression latine plut�t qu�une autre, mais le sens demeure le m�me.

�Karl Barth (1886-1968) a consacr� de nombreuses pages au th�me de la cr�ation. Voici, condens�e en un paragraphe, l�expression de sa foi�:� �

[�] le monde est mais en tant que cr�ature. Il lui est permis d��tre � c�t� de Dieu, par Dieu. La r�alit� que Dieu lui conf�re repose sur une creatio ex nihilo, sur une cr�ation � partir du n�ant. Dieu fait surgir une r�alit� diff�rente de lui l� o� il n�y a rien, aucune mati�re premi�re. S�il y a un univers, si nous-m�mes nous existons par la seule op�ration de la gr�ce divine, nous ne pouvons pas oublier un seul instant qu�� l�origine de notre existence et de l�existence de l�univers, il y a non seulement une action mais une cr�ation de Dieu. Tout ce qui existe en dehors de Dieu reste constamment soustrait par lui au n�ant.[2]

�Saint Augustin (354-430) avait lui aussi longuement m�dit� le sujet de la cr�ation. Voici sa conclusion concernant le mat�riau utilis� par Dieu pour cr�er l�univers�:�

Vous avez cr�� le ciel et la terre sans les tirer de votre substance�: autrement il y aurait eu quelque chose d��gal � votre Fils unique, et � vous par cons�quent. [�] Or, en dehors de vous, il n�y avait rien dont vous eussiez pu les former, � Trinit� une, Unit� trine. Voil� pourquoi vous avez fait de rien le ciel et la terre (��de nihilo fecisti caelum et terram��) [�] [3]������� �

Le juda�sme est en parfaite harmonie sur ce sujet avec le christianisme. Le rabbin de Dijon, I.-M. Choucroun, d�clare, en utilisant l�expression latine�:�

La Bible s�ouvre sur l�affirmation que Dieu, par Sa parole f�conde, tira le monde du n�ant (ex nihilo).[4]�

Les adventistes tirent toutes les cons�quences du texte de la Gen�se qui affirme�: ��Tu es poussi�re et tu retourneras � la poussi�re.�� [3�: 19.] Pour eux, il n�y a aucun �l�ment de nature divine en l�homme; celui-ci, issu du non-�tre comme le reste de la cr�ation, tombe en poussi�re � sa mort. Il n�y a pas de survie d�une entit� pr�tendument immortelle. Dieu seul est immortel, et seule une initiative de l�unique Eternel, au dernier jour, la r�surrection, ram�nera les morts � la vie. C�est d�ailleurs la position d��minents th�ologiens tels que Karl Barth, Oscar Culmann, Roland de Pury.�

Paul Ricoeur (1913-2005) a fait le bilan de la pens�e qui, de Saint Augustin � Karl Barth, a cherch� � comprendre le mal � partir du concept de cr�ation ex nihilo. �

[C�est la] �distance ontique entre le cr�ateur et la cr�ature qui permet de parler de la d�ficience du cr�� en tant que tel�; en vertu de cette d�ficience, il devient compr�hensible que des cr�atures dot�es de libre choix puissent ��d�cliner�� loin de Dieu et ��incliner�� vers ce qui a moins d��tre, vers le n�ant.[5]

�C�est par l�attrait du n�ant que l�on peut d�finir tous les nihilismes auto-destructeurs [6] qui ont affect� et affectent encore la soci�t�: vandalisme de casseurs, attentats-suicides, alcoolisme, drogues, auto-flagellations, litt�rature et arts gangren�s par la destruction du sens et des formes, cultures de la d�rision et de la d�r�liction, morbidit�s suicidaires, violences familiales, guerres civiles fratricides, cancers id�ologiques du IIIe Reich et de l�URSS, mao�sme et g�nocide culturel de la Chine, Khmers rouges et g�nocide du tiers de leur propre peuple, auto-immolation collective des membres de l�OTS, massacres entre chr�tiens autrefois, massacres entre musulmans aujourd�hui, etc.�

La Gen�se �[ch. 3]� r�v�le la radicale toxicit� du n�ant. L��poustouflante tentation s��vapore brutalement pour faire place au traumatisme insupportable de la nudit� originaire, que le Dieu de la gr�ce couvre d�un v�tement acquis au prix du sang vers�. Et pour rendre compte du serpent qui aura le temps d�inoculer son venin mortel au talon qui lui �crasera la t�te, Paul Ricoeur ajoute�: �

[�] le n�ant, c�est ce que le Christ a vaincu en s�an�antissant lui-m�me dans la Croix.[7]

II
Le Big Bang�: parall�le scientifique de la cr�ation ex nihilo�?
�

Contrairement aux philosophies de l�Antiquit�, la pens�e jud�o-chr�tienne a affirm� depuis longtemps que le temps n�est pas �ternel mais a commenc� par un instant z�ro. Par exemple, dans un livre consacr� � la notion de temps, Saint Augustin, un mill�naire et demi avant que ne soit formul�e la th�orie de la relativit�, avait d�j� conclu�:�

Ce temps m�me, c��tait vous qui l�aviez fait, et nul temps n�a pu courir avant que vous eussiez fait le temps [�] avant le ciel et la terre il n�y avait pas de temps (��ante caelum et terram nullum erat tempus��) [�] [8]�

Il n�est donc probablement pas surprenant que ce soit un croyant, Georges Lema�tre (1894-1966), pr�tre catholique et professeur d�astronomie � l�Universit� de Louvain, qui, � partir de la th�orie de la relativit�, ait d�velopp� l�hypoth�se du Big Bang. Selon lui, cette explosion initiale s�est produite alors qu�il n�y avait ni temps, ni espace, ni mati�re pr�existante, et fut l��v�nement � partir duquel allait se d�ployer l�univers tel que nous le connaissons et contemplons.�

Georges Lema�tre traversa l�Atlantique pour rencontrer Albert Einstein. Celui-ci re�ut poliment le professeur belge en soutane et se laissa m�me photographier � ses c�t�s. Il se montra d�abord sceptique, mais plus tard il finit par se rallier au concept, qui, en fait, cadrait parfaitement avec ses propres hypoth�ses. �

La plupart des donn�es de l�observation (le d�calage spectral caus� par la fuite des galaxies; le rayonnement �lectromagn�tique r�siduel du cosmos � 2.7� Kelvin) vont dans le sens de la confirmation de l�apport de Georges Lema�tre � la connaissance. �

Il y eut de farouches r�sistances. Jusqu�� sa mort en 2001, le c�l�bre astrophy-sicien Fred Hoyle tenta, contre les �vidences, de prouver que l�univers est �ternel, sans commencement ni fin. C�est lui qui, d�un ton m�prisant, donna � l�explosion initiale le nom de Big Bang (en fran�ais�: Gros Boum), pour se moquer du concept. Ce fut, h�las, sa seule contribution � cette formidable avanc�e de la science. La th�orie, bien que g�n�ralement accept�e, a donc encore toujours ses d�tracteurs.�

Le prix Nobel de physique 2006 vient de r�compenser John Mather et George Smoot pour leurs travaux qui ont renforc� le sc�nario du Big Bang. A l�aide d�un satellite mis � leur disposition, ils ont fait des recherches sur le bruit de fond cosmique, trace lointaine du premier instant de l�univers.�

III
La conception de la cr�ation dans la pens�e de Georges St�veny�

Georges Lema�tre �tait natif de Charleroi. Or, � 28 kilom�tres au nord de cette grande ville, un autre Wallon, �galement pr�nomm� Georges, vit le jour en 1923; il allait radicalement prendre le contre-pied de son illustre compatriote.
Son p�re, Hyacinthe St�veny, �tait devenu adventiste peu apr�s la Premi�re Guerre Mondiale.�

En 1946, Alfred Vaucher (1887-1993), professeur au S�minaire adventiste de Collonges-sous-Sal�ve, tomba malade et dut partir en convalescence au soleil d�Espagne. Avant de s�en aller, il proposa que Georges St�veny (1923-2004), le plus brillant de ses �tudiants, le remplace dans certains de ses cours. C�est ainsi que d�buta une remarquable carri�re de professeur de Bible, de pasteur et d��crivain.
Or, Georges St�veny d�veloppa et enseigna une th�ologie qui �cartait la notion de cr�ation ex nihilo. Voici ce qu�il d�clare�:�

La r�alit� ne peut �tre tir�e du n�ant. Il y a une contradiction d�ordre m�taphysique dans l�affirmation d�un n�ant absolu � c�t� d�un Dieu absolu. On n�est pas plus autoris� � affirmer le n�ant qu�� crier de l�int�rieur � celui qui frappe � la porte�: ��Il n�y a personne�!�� [9]

�A la place de la cr�ation ex nihilo, Georges St�veny proposa une conception de la cr�ation de l�homme par gestation en Dieu lui-m�me. Ecoutons-le donc :�

L�ap�tre Paul affirme que c�est de Dieu que sont toutes choses. (Romains 11�: 36.) Ex autou, hors de lui�! Et ailleurs�: ��Car en lui (Christ) ont �t� cr��es toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles.�� (Colossiens 1�: 16.) Nous avons coutume de consid�rer le Christ comme l�agent de la cr�ation. Cette id�e est exprim�e par la pr�position dia, par, gr�ce �. Mais une autre id�e, plus complexe assur�ment, et sans doute aussi plus belle et plus profonde, me para�t contenue dans la pr�position���en��, dans. Une table est fabriqu�e par le menuisier, mais un enfant est con�u dans sa m�re. Quelle diff�rence�! Tout le myst�re est l�. L�enfant est distinct de sa m�re, et pourtant form� en elle. La m�re demeure int�gralement elle-m�me, bien qu�ayant donn� naissance � un autre �tre semblable � elle. Inexplicable mais quotidienne v�rit�. Seule image assez riche pour ne point trop d�figurer la merveilleuse notion biblique de cr�ation. Toutes les autres restent en de�� de la v�rit� essentielle.[10]

�IV
Critique ex�g�tique

Dans son Commentaire de l�Ep�tre aux Colossiens, Norbert Huged� (1932-2003) fait la remarque suivante � propos d�un des versets-cl�s utilis�s par Georges St�veny (Col. 1�: 16) :�

A la formule�: ��parce que tous les �tres ont �t� cr��s en lui��, comme � celle qui la d�veloppe plus loin en 16c�: ��tout a �t� cr�� en fonction de lui et pour lui��, nous avons trouv� tr�s nettement une origine biblique. De m�me que c�est apparem-ment en fonction d�Adam, et pour lui, que le monde a �t� cr��, c�est en fonction du Christ, second Adam, l�antitype, et pour lui, que la seconde cr�ation a �t� faite. Ce rapprochement avec le livre de la Gen�se nous garde de voir au d�part de ces expressions l��cho de pr�occupations hell�nistiques [�] [11]��

�Ainsi, Norbert Huged� avait choisi d��couter la voix venant de J�rusalem plut�t que celle venant d�Alexandrie. Courageux acte de foi, que d�autres h�sitent parfois � oser et � poser.�

Il arrive fr�quemment, en effet, que les termes employ�s par le Nouveau Testament [�] recouvrent [�] ceux des religions hell�nistiques de la m�me p�riode. L��tudiant qui aborde pour la premi�re fois les textes du Nouveau Testament est g�n�ralement choqu� de constater que le Nouveau Testament n�a pas le monopole de certains termes qui sont pourtant fondamentaux.[12]�

Enrique Treiyer (�1950) ne craint pas de contredire certains ex�g�tes qui se laissent s�duire par les sir�nes de la religiosit� hell�nistique�:�

Contrairement � l�avis de certains commentateurs, la terminologie spatiale de Colossiens ne r�sulte pas d�une hell�nisation de la th�ologie. Il est vrai que nous d�couvrons ici et l� une assise commune � certains concepts de l�hell�nisme, concepts bien pr�sents dans le juda�sme h�t�rodoxe. Mais l�auteur de Colossiens ne s�engage pas dans ces voies.[13]

�En consultant les dictionnaires et lexiques grecs � la pr�position ��n�, on trouve, parmi d�autres, les sens suivants : en, dans, parmi, au milieu de, pr�s de. Il faut se garder de fonder ou de rejeter une doctrine � partir de l�un de ces sens possibles. C�est l�ensemble du message biblique qui est d�terminant.�

En tout cas, cette petite pr�position ��n� ne doit pas �tre prise dans un sens qui implique la fusion du divin et de l�humain ch�re � la mythologie grecque. Par exemple, l�expression ���Christ en vous�� [Col. 1�: 27]� doit �tre comprise comme signifiant ��Christ parmi vous��, c�est-�-dire � l�oeuvre dans l�Eglise par son Esprit.[14] ��Christ en moi�� [Gal. 2�: 20] signifie ma soumission en tant que chr�tien � la pens�e de Christ, soumission qui n�est, h�las, jamais sans faille. �

Tous ces versets trouvent leur cl� dans l�affirmation que voici�: ��Demeurez en moi [= en communion avec moi], et je demeurerai en vous [= parmi vous].�� [Jean 15�: 4.] J�sus pr�cise sa pens�e trois versets plus loin, en recourant au m�me h�bra�sme�: ��Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accord�.�� [v. 7.] Manifestement, ��que nous demeurions en J�sus�� et ��que les paroles de J�sus demeurent en nous�� sont deux mani�res compl�mentaires d�exprimer la m�me r�alit�.�

Revenons bri�vement � Col. 1�: 16. ��En lui ont �t� cr��es toutes choses.�� Puisque �pr�s de� est l�un des sens possibles de ��n�, pourquoi ne pas traduire tout simplement�: ��Pr�s de lui [c�est-�-dire sous sa garde, sous sa protection] ont �t� cr��es toutes choses.�� Cette id�e de seigneurie protectrice de Dieu, la providence, a l�avantage d��tre attest�e abondamment dans l�Ecriture, en particulier dans les Psaumes [Ps. 36�: 8; Ps. 37�: 39; Ps. 62�: 8; Ps. 63�: 8; etc.]. Elle confirme et amplifie l�inter-pr�tation de Norbert Huged�.�

Quant � la m�taphore de la femme enceinte - utilis�e par Georges St�veny pour rendre compte du d�veloppement de l�univers dans le sein m�me de J�sus - elle se trouve sous diverses formes dans les mythologies. Il en existe une survivance dans l�expression�: ��Il se croit sorti de la cuisse de Jupiter�� (pour souligner l�extr�me vanit� de quelqu�un).

V
La participation de l�homme au divin�
: projet de th�se

Dans la biographie de leur p�re, les fils et la fille de Georges St�veny font �tat de la mise en chantier d�une vaste recherche qui aurait d� aboutir au magnum opus de l�auteur. �

Il travaille en parall�le � une th�se de doctorat. En effet, l�universit� de Lausanne accepte son projet de th�se de doctorat en th�ologie sur ��la participation de l�homme au divin�� sous la direction de Pierre Bonnard, sp�cialiste du Nouveau Testament. Georges ne pourra malheureusement pas mener ce projet � terme, � son grand regret. Car en 1970, il est appel� � la direction du S�minaire, t�che qui ne lui laissera pas le loisir de poursuivre ses recherches dans les biblioth�ques universitaires.[15]�

Georges St�veny parlait volontiers de son projet, qui �tait donc de notori�t� publique d�s le d�but des ann�es 60. Environ dix ans s��coul�rent entre sa premi�re entrevue avec le professeur Pierre Bonnard [16] et sa nomination � la pr�sidence du S�minaire adventiste de Collonges-sous-Sal�ve. L�argument par le brusque surcro�t d�activit�s pour expliquer l�abandon du projet de th�se est donc peu cr�dible.�

De plus, Georges St�veny �tait renomm� pour son �norme capacit� de travail. D�autres pasteurs et professeurs adventistes ont � sans �tre d�charg�s de leur mission � obtenu un doctorat. On pense, par exemple, � Pierre Lanar�s, qui mena � bien ses recherches tout en assumant la responsabilit� de la direction du s�minaire.�

On ne peut s�emp�cher de conclure que la cause de cet abandon de projet de th�se est autre.�

Dans les archives de Georges St�veny � qui ont d� �tre pr�cieusement conserv�es � il doit y avoir un dossier concernant ce projet de th�se. Georges St�veny y a d�ailleurs ult�rieurement puis� des pages qu�il a introduites dans ses livres. Par exemple, le fac-simil� d�un manuscrit en langue grecque d�couvert en Egypte, et dont l�original se trouve � la Biblioth�que Bodmer de Gen�ve.[17]�

Ce dossier doit �galement contenir l��change �pistolaire entre Georges St�veny, pasteur � Bruxelles jusqu�en 1967, et son directeur de th�se � Lausanne.
On imagine sans peine la r�action �tonn�e du protestant Pierre Bonnard � la lecture de certaines pages que Georges St�veny n�a pas manqu� de lui soumettre.�

Et on voit mal Georges St�veny accepter d�infl�chir sa pens�e dans le domaine de la participation de l�homme au divin.�

Ceci expliquerait son abandon du projet bien mieux qu�une surcharge de travail � partir de 1970.
Il serait �videmment fort int�ressant de lire la lettre de Pierre Bonnard qui aurait pu amener Georges St�veny � la d�cision d��crire plus tard, sans contrainte, en toute libert�. Le double d�un tel courrier se trouve probablement dans les archives de la Facult� de th�ologie de l�Universit� de Lausanne.�

Il est �tonnant que Georges St�veny ait tent� de ressusciter une doctrine combattue victorieusement dans leurs �crits contre les h�r�sies de leur temps par plusieurs p�res de l�Eglise des IIe et IIIe si�cles, tels Tertullien, Ir�n�e, Justin et Hippolyte.

VI
Georges St�veny et Alfred Vaucher
�

Dans le long passage reproduit au chapitre III [p.� 6-7], Georges St�veny a repris des �l�ments d�un texte de huit pages qu�il avait introduit en 1987, sous son nom, dans la 4e �dition de L�histoire du salut d�Alfred Vaucher. Il avait en effet accept� d�assurer la mise � jour de ce manuel�pour le 100e anniversaire du professeur auquel il devait son premier poste d�enseignement.[18]

La 13e le�on porte comme titre�: ��La cr�ation de l�univers��, suivi de la pr�cision que voici�: ��Le�on r�dig�e par Georges St�veny��.�

Alfred Vaucher avait d�abord offert � un professeur francophone d�une universit� adventiste des USA de se charger de ce travail, mais celui-ci s��tait r�cus�, pr�textant �tre d�bord� par les activit�s li�es � son enseignement. A des amis collongeois,[19] cet Am�ricain d�adoption confia que le manuel d�Alfred Vaucher, tout utile qu�il avait pu �tre comme support du cours de son auteur, �tait d�pass�, car il se fondait sur la proof-text method [un unique verset, cit� hors de son contexte, pour �tablir un point de doctrine], compl�t�e par une ou deux courtes citations pour tenter de prouver que certains auteurs non adventistes pensaient comme nous. Ce n�est �videmment pas ainsi que l�on fait de la dogmatique s�rieuse.�

Le but �tait certes louable. Alfred Vaucher fut l�un des rares adventistes de son temps � montrer � ses coreligionnaires que les fondements de leur foi �taient communs � tous les chr�tiens. Y compris la cr�ation ex nihilo�!�

Dans l�extrait que voici, tir� de cette fameuse ��le�on 13��, Georges St�veny commence par une r�flexion sur H�b. 11�: 3.�

Dire que ce n�est pas de ��ce qui se manifeste aux sens�� qu�est issu le ��visible��, n�est-ce pas insinuer que le r�el visible est issu de l�invisible�? De l�invisible, mais pas du n�ant�! D�autres textes autorisent cette interpr�tation. ��C�est de lui que sont toutes choses��, ��ex autou��, ��hors de Dieu���! (Rom. 11�: 36) � ��Car en lui (Christ) ont �t� cr��es toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles�� (Col. 1�: 16). Nous avons coutume de consid�rer le Christ comme l�ex�cuteur du plan de Dieu, � la cr�ation. Cette id�e est exprim�e par la pr�position ��par��. Mais une autre id�e, plus profonde, me para�t contenue dans la pr�position ��en��. Un enfant est engendr� par ses parents, mais en sa m�re. Tout le myst�re est l�. L�enfant est distinct de sa m�re, bien qu�ayant donn� naissance � un autre �tre, semblable � elle. Inexplicable, mais quotidienne v�rit�. Seule image assez riche pour ne point trop d�figurer la notion biblique de cr�ation. Toutes les autres restent en de�a de la v�rit�. Or, nous sommes rigoureusement fid�les aux textes�: ��Dieu cr�a l�homme � son image�� (Gen. 1�: 27) � ��Adam fils de Dieu�� (Luc 3�: 38). Cf. Gen. 2�: 7 et J�r. 1�: 5, o� le m�me verbe ��former�� est employ� dans l�original. [�]

De ce point de vue, le prologue de l��vangile selon Jean est des plus int�ressants. En voici une traduction litt�rale�: ��Toutes choses existent par son interm�diaire, et sans lui rien n�existe�; ce qui existe �tait vie en lui, et la vie �tait la lumi�re des hommes.�� (Jean 1�: 3, 4.) Plusieurs traductions r�centes (J�rusalem, Maredsous) adoptent cette lecture. Elle a le m�rite de mettre en valeur un aspect inattendu de l�intervention du Christ dans la cr�ation. Les hommes sont unis au Christ par un lien ontologique. La vie ne peut venir que de la vie. L��tre ne peut provenir que de l�Etre. Croire que Dieu a tir� la vie du n�ant, c�est faire du n�ant un autre Dieu et retrouver le dualisme. En fait, la vie vient de Dieu, par Christ, en Christ et pour Christ. M�diation, d�j�! [20]�

Dans l�avant-derni�re �dition de son livre, dat�e de 1951, donc � une �poque o�, en pleine possession de ses moyens, il n�avait pas �prouv� le besoin de se faire aider - voire remplacer - Alfred Vaucher avait nomm�ment affirm� la cr�ation ex nihilo,[21] et, pour bien se faire comprendre de ses �tudiants adventistes ignorant le latin, avait m�me traduit�:�

[�] la Bible con�oit Dieu comme cr�ant l�univers de rien.[22] �

Il n�y a aucune raison de supposer qu�en atteignant sa centi�me ann�e Alfred Vaucher avait perdu la foi dans la cr�ation ex nihilo, qu�il avait enseign�e avec force et conviction pendant toute sa carri�re. �

Rendons donc hommage � l�honn�tet� intellectuelle de Georges St�veny, qui n�a pas tent� de pr�senter son avis personnel concernant la cr�ation comme �tant celui d�Alfred Vaucher, mais l�a fait figurer sous son propre nom.

VII
Risque de panth�isme�?
�

Georges St�veny affirme donc que la vie des hommes vient de l�Etre de Dieu. Il raisonne � partir de l�affirmation que voici, qui ne se trouve d�ailleurs pas dans la Bible.

��������������������������� La vie ne peut venir que de la vie.[23]�

Pour le croyant, ceci pourrait � la rigueur signifier qu�une intelligence sup�rieure a tir� les �tres vivants du non-�tre. Mais le principe trouve sa limite dans la constatation que la vie de Dieu ne vient pas d�une autre vie. Pour sa part, le savant ath�e, qui con�oit que les formes de vie d�aujourd�hui d�rivent de formes de vie ant�rieures, attest�es par les fossiles, applique rigoureusement le m�me principe philosophique. Mais il bute sur la question de la premi�re cellule vivante, qu�il pr�tend �tre issue spontan�ment de la mati�re inerte. Aussi bien le croyant que le savant ath�e sont ainsi oblig�s de d�roger au principe, qui n�est donc qu�un axiome inop�rant, inutile et incertain.�

Tr�s curieusement, Georges St�veny se d�fend par anticipation d�avoir enseign� une forme de panth�isme. Il a ainsi recours � une redoutable figure de pol�mique, la prolepse. Georges St�veny ayant repouss� l�accusation avant m�me que quelqu�un ne la formule, qui oserait y revenir�? �

J�entends d�j� protester au nom du panth�isme que la Bible tout enti�re r�voque. Ne nous pressons pas. Le rapport dont je parle est diff�rent et d�ment affirm� par les d�clarations les plus solennelles de l�Evangile. Quand Paul �crit�: ��Ce n�est plus moi qui vis, mais c�est le Christ qui vit en moi�� (Galates 2�: 20), est-ce du panth�isme�? Ou quand il �crit aux Eph�siens que nous devons �tre ��remplis jusqu�� toute la pl�nitude de Dieu�� (3�: 19), est-ce du panth�isme�? Certes non. C�est l�adorable ��myst�re dans lequel sont cach�s tous les tr�sors de la sagesse et de la science��. (Colossiens 2�: 3.) [24] �

Pla�ons Gal. 2�: 20 dans son contexte�:� ��Ce n'est plus moi qui vis, mais c'est le Christ qui vit en moi, et si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu��. Ou encore, quand Paul �crit aux Eph�siens que nous devons �tre ��remplis jusqu�� toute la pl�nitude de Dieu�� (Eph. 3�: 19), pourquoi ne pas citer �galement le verset 17�: � que le Christ habite dans vos c�urs par la foi���? Et enfin, r�tablissons la troisi�me citation dans son int�gralit�: C�est l�adorable ��myst�re dans lequel sont cach�s tous les tr�sors de la sagesse et de la science�� (Col. 2�: 3). Le verset pr�c�dent avait pr�cis�: ��myst�re de Dieu, qui est le Christ.�� CONCLUSION�: la r�alit� de la pl�nitude de Dieu est en Christ, et nous sommes convi�s � avoir foi en cette r�alit�-l�.� �

En fait, la pens�e de Georges St�veny n�a g�n�ralement pas les caract�ristiques du panth�isme, mais plut�t celles du gnosticisme. En effet, il affirme et r�p�te que, de par son origine en la personne du Christ, seul l��tre humain poss�de un �l�ment divin quelque part en sa personne - et non pas l�ensemble de la cr�ation comme chez les panth�istes.�

La noblesse de l�homme est d�avoir �t� cr�� participant de la nature divine.[25] �

En fait Dieu a cr�� un cr�ateur. Tel est le sens cach� du r�cit de la Gen�se (1.26)�: ��Dieu dit�: faisons l�homme � notre image, selon notre ressemblance.�� [�] L�image est plus qu�une simple repr�sentation du mod�le. Elle contient comme une projection de son essence. Elle est comme le fils par rapport � son p�re. ��Adam, fils de Dieu.�� (Luc 3.38.) Elle en porte la puissance.[26] �

Et pourtant, dans la citation qui vient, Georges St�veny flirte manifestement avec ce qu�il d�sapprouve�: �

Le Christ de Dieu se donne dans la cr�ation. Il est la vie de tout ce qui vit, l��tre de tous les �tres. Il est la substance cach�e des choses, si diff�rente des apparences, profond�ment pr�sente au c�ur de tout ce qui vit�[�] [27] �

D�s que l�on affirme que non seulement l�homme mais encore tous les �tres vivants - donc les animaux et les plantes - ainsi que les choses inertes contiennent une ��substance cach�e�� qui est le Christ lui-m�me on est dans la logique du panth�isme.

Ceci illustre que l�on tombe facilement du gnosticisme dans le pi�ge du panth�isme. Les deux doctrines sont s�urs jumelles. �

VIII
Le p�ch� et la chute dans la pens�e de Georges St�veny
�

Pourtant, cette ��substance�cach�e�� mise en l�homme par Dieu a �t� gravement affect�e par la chute et le p�ch�. Ceci pose le probl�me de savoir comment la substance divine, en principe �ternelle, inalt�rable et ��sans ombre de variation�� [Jacq. 1�: 17], ait pu subir une telle d�t�rioration. Cette perte d��tre, Georges St�veny l�appellera dans un autre texte ��la fragilit� de Dieu��.[28] Mais commen�ons par la fragilit� de� l�homme�:�

Le p�ch� qui a produit la chute originelle ne peut pas �tre compris uniquement sur le plan moral. Oserai-je dire qu�il est ontologique�? Je sugg�re de comprendre qu�il modifie la nature m�me de l��tre humain. Comment cela�?� Question difficile�! Disons-le tr�s simplement. Sorti des mains du cr�ateur, l�homme, avant la chute, n��tait pas r�ellement s�par� de Dieu. Un lien invisible, mais authentique et vital, le reliait au Seigneur. L�esprit humain restait naturellement en contact avec l�Esprit divin. Comme un f�tus est reli� � sa m�re par le cordon ombilical�! Ou, si l�on pr�f�re, comme un trolleybus est en relation avec la source d��lectricit�, gr�ce � son trolley. On sait� ce qu�il advient quand le contact est rompu. Or, � la chute, une rupture de ce genre s�est produite. Expuls�s du jardin, Adam et Eve ont cess� d�entretenir avec Dieu une communion spontan�e. Leur nature intime a �t� affect�e par le p�ch�. Et le privil�ge dont ils jouissaient en vertu de leur innocence ne pouvait plus �tre transmis � leur descendance. D�sormais, la vie transmise est hypoth�qu�e�: elle s��coule vers la mort. Tout nouveau-n� est un condamn� � mort en sursis. L�homme acc�de � l�existence, s�par� de Dieu, sans lequel il ne peut vivre. Pour r�tablir la communion, il doit passer par la conversion. Conversion qui implique une nouvelle naissance. Le p�ch� affecte sa nature�: c�est une maladie mortelle. La conversion r�tablit sa nature initiale�: c�est la gu�rison �ternelle.[29] �

Ni la comparaison avec le cordon ombilical ni celle avec le trolley d�un trolleybus n�ont leurs �quivalents dans la Bible, qui pourtant offre de nombreuses m�taphores et paraboles pour faire comprendre la situation d�sesp�r�e du p�cheur.

La brebis �gar�e, toute fourvoy�e qu�elle est, n�a pas chang� de nature�; elle est toujours autant brebis que ses quatre-vingt-dix-neuf soeurs fid�lement rest�es dans la bergerie�; elle ne s�est pas m�tamorphos�e en une nouvelle esp�ce d�animal. Le m�tal de la drachme perdue est toujours le m�me que celui des neuf pi�ces que la m�nag�re a pr�cieusement rang�es, et elle n�a rien perdu de sa valeur nominale�: elle vaut toujours une drachme. Le fils prodigue, �gar� au milieu des pourceaux, est demeur� un �tre humain � part enti�re�; il n�est pas devenu une sorte de monstre mi-homme, mi-cochon. Et Karl Barth de conclure :�

� [�] m�me en �tant [�] un esclave notoire du p�ch�, l�homme ne cesse pas pour autant d��tre une bonne cr�ature de Dieu.[30]�

Ceci constitue un des arguments majeurs contre la torture et la peine de mort. Le pire des criminels doit encore �tre respect� comme une bonne cr�ature de Dieu.

IX
Le croyant est-il incarnation de Dieu�?
�

Georges St�veny esquisse le processus de r�habilitation de l�homme en ces termes�:

En nous unissant au Christ par la foi-adh�rence, nous retrouvons aussi, d�une mani�re surnaturelle, le lien avec Dieu. Le cordon ombilical est reconstitu�.[31] �

D�un livre � l�autre, on retrouve donc cette m�taphore obs�dante du cordon ombilical. Comme l�ap�tre Paul affirme que nous sommes enfants de Dieu par adoption [Rom. 8�: 15�;� Eph. 1�: 5�; Gal. 4�: 5�; etc.], et non par engendrement, la notion de cordon ombilical est inadapt�e au propos. Mais poursuivons notre lecture.� �

Quand l�humanit� est lib�r�e de toute contrainte et de toute limite, elle s�ouvre pleinement � la divinit�.[32] �

En devenant pleinement homme, pleinement enfant de Dieu dans la libert� reconquise, on acquiert pleinement la participation � la nature divine.[33] �

Mais il nous revient la possibilit� de tendre avec enthousiasme vers cette ultime r�alisation. L�homme est appel� � devenir incarnation de Dieu.[34]�

Oui, ch�re lectrice, cher lecteur, vous avez bien lu�: ��incarnation de Dieu��.�

Nous invitons le lecteur � �tre particuli�rement attentif � la d�claration qui suit.�

En cr�ant, Dieu pousse les �tres au long d�une courbe immense dont le d�ploiement circulaire peut tout ramener � lui. Un jour, bient�t, � la parousie du Seigneur, lorsque toutes choses auront �t� soumises � Dieu, Dieu sera tout en tous����� (1 Corinthiens 15�: 28). Ce sera la consommation de tous les �tres en Dieu. Alors, la fragilit� de Dieu dispara�tra.[35] �

Cette vaste ��courbe�� sur laquelle Dieu ��pousse�� (sic) les �tres humains issus de lui, pour finalement les ��ramener�� au point de d�part et les recueillir en lui-m�me, est caract�ristique de la pens�e gnostique telle que l�h�r�siarque Valentin (� v. 160) l�enseignait d�j� dans les �glises d�Alexandrie et de Rome. Ce voyage d�ampleur cosmique est magistralement r�sum� par le professeur Hans Lietzmann (1875-1942), sp�cialiste de l�histoire de l�Eglise�et de la gnose.�

Le drame qui, selon Valentin, se joue dans le pleroma nous r�v�le tr�s clairement le sens de la Divine Com�die de la r�demption. C�est le d�ploiement par lequel la divinit� prend conscience d�elle-m�me. Toute g�n�ration r�sulte [n�cessai-rement] de la nature divine elle-m�me et m�ne de l�unit� � la multiplicit�, � la diff�rentiation et � la diversit� sans cesse croissantes, [donc] � la d�gradation continuelle de la d�it�. Mais, [tout aussi n�cessairement], le divin qui a trouv� dans l�homme une de ses formes retourne � sa source premi�re, att�nue graduellement les diff�rences et se dissout finalement dans le grand Tout, dans la pl�nitude de la divinit� qui n�est plus ni individuelle ni personnelle, mais qui est au-dessus de toute forme et de toute d�termination.[36] �

Par quel raisonnement Georges St�veny en est-il venu � affirmer la ��fragilit� de Dieu��, comme Valentin et d�autres gnostiques ? C�est tout simple�: � force d�utiliser sa substance pour l�injecter dans les �tres qu�il cr�e, Dieu a fini par entamer son capital vital au point de se trouver bien affaibli. Les gnostiques nous invitent � le prendre en piti� et � nous pr�cipiter � son secours. Ce n�est pas Dieu qui sauve les hommes, mais au contraire les hommes qui doivent assurer le salut de Dieu en unissant la somme de leurs parcelles divines � son �tre �grotant. Alors, comme le dit Georges St�veny, ��la fragilit� de Dieu dispara�tra�. Car��

L�homme a un immense pouvoir sur Dieu. En cela r�side le caract�re sacr� de sa destin�e. Il engage le destin de Dieu.[37]

Le mot ��Dieu�� pourrait n��tre qu�un mot vide. Ce qui lui donne un sens, c�est la clart� de notre vision, le contenu de notre adoration, la qualit� de notre ob�issance, le s�rieux de notre r�flexion.[38]�

On finit par se demander qui cr�e qui.�

Est-il d�s lors �tonnant que notre auteur ait combattu la doctrine de la substitution ? [39] Dans la perspective gnostique celle-ci n�a aucun sens. Comment un Dieu �puis� par son �uvre cr�atrice pourrait-il se substituer � des hommes collectivement bien plus puissants que lui�? �

Des �tres qui sont certains de poss�der un �l�ment divin en eux-m�mes pourraient-ils accepter qu�un autre �tre divin � fragile de surcro�t - se substitue � eux�pour leur assurer le salut ? �

Mais alors, dans cette perspective, quel est le r�le de J�sus�? et l�utilit� de son sacrifice � la croix�?�

Selon W. A. Visser �t Hooft, le tout premier secr�taire g�n�ral du Conseil �cum�nique des Eglises, J�sus est r�duit, dans la pens�e gnostique, � la fonction d�

agent lib�rateur de l��tincelle divine qui est en l�homme.[40] �

Pour le gnostique, J�sus ne jouerait donc qu�un r�le d�allumeur de r�verb�res.�

D�s lors, comment faut-il comprendre que Dieu, malgr� son extr�me d�gradation, soit paradoxalement appel� le Tout-Puissant�dans l�Ecriture�? Georges St�veny a vu le probl�me et l�a r�solu�de la mani�re suivante :� �

Tout est possible � Dieu en ce sens qu�on ne sait jamais jusqu�o� peut aller l�action de l�Esprit quand elle trouve un organe appropri�. C�est encore plus vrai, �videmment, dans l�Apocalypse. Le Pantocrat�r [Tout-Puissant en grec] peut promettre, car il poss�de la vertu de r�aliser ses promesses avec ��le reste�� qui l�accueille. L�actualisation de la toute-puissance est projet�e dans l�avenir.[41]�

��Organe appropri頻 est de toute �vidence synonyme de ��cordon ombilical��. Le Saint-Esprit ne peut donc intervenir, d�apr�s Georges St�veny, qu�en passant par des �tres humains reli�s ontologiquement � Dieu. La souveraine libert� d�action de Dieu ne serait en fait que chim�re. �

Le ��reste qui l�accueille�� est une collectivit� eccl�siale eschatologique de saints dont Dieu attend patiemment la constitution pour enfin pouvoir accomplir son �uvre dans l�histoire. L�Eglise ne d�pendrait pas de la toute-puissance de Dieu, mais Dieu serait soumis au souverain bon vouloir de l�Eglise. Dieu est apparemment loin d�avoir atteint la toute-puissance�; celle-ci ��est projet�e�� dans un avenir hypoth�tique, lorsque Dieu sera uni � ses cr�atures par ��un organe appropri���. �

Et voici, selon Georges St�veny, comment fonctionne un chr�tien qui a fusionn� avec Dieu : �

Pour imiter un grand artiste, il faut poss�der son g�nie. De m�me, pour ressembler au Christ, il faut �tre habit� par lui. Ce n�est pas sans raison que l�on a insist� sur une mystique de l��tre-en-Christ et de l�union avec Christ. Tel est le secret�! [42] �

Car il est impossible de distinguer entre le Christ et notre conscience. La voix myst�rieuse qui se fait entendre dans notre� for int�rieur se confond avec la voix du Christ. ��La conscience [�] est le t�moin de Dieu dans l�homme, le juge divin et sans� appel, le ministre r�sidant, l��il et la lumi�re du corps (Luc 11�: 34-36), la boussole du navire.�� La voix du Christ en nous�! [43] �

Le mysticisme et le gnosticisme font �videmment bon m�nage. Le ��cordon ombilical��, cet ��organe appropri頻, permettrait donc une radicale identit� de la pens�e de l�homme et de la pens�e de Dieu ! �

Mais �vitons de trop en dire � propos de cette ahurissante revendication. Il n�est cependant pas difficile d�entrevoir qu�elle risque de se r�v�ler redoutable pour l�entourage. Surtout pour ceux qui oseraient exprimer des points de vue diff�rents de celui qui se croit le d�positaire des id�es de J�sus-Christ.

X
Un cuisant aveu en guise de conclusion

Nous devrions nous souvenir de la mise en garde des r�formateurs, pour qui l�on ne peut entendre la voix de Dieu que dans le t�moignage de l�Ecriture [principe de Sola Scriptura], et surtout pas dans les caprices de nos consciences limit�es. Leur devise �tait�: A la fois justes et p�cheurs�! Nous sommes en effet justes parce que graci�s par Dieu, mais ceci ne nous emp�che pas de confesser que nous sommes des p�cheurs, h�las capables de nous tromper et de faire le mal.

Dans l�ultime ouvrage publi� de son vivant, dans un moment de grande lucidit�, Georges St�veny, apr�s avoir bri�vement r�affirm� son perfectionnisme, doit reconna�tre que celui-ci n�a abouti � rien.�

Le privil�ge du chr�tien [�] consiste dans une transformation qui permet au caract�re du Christ de se manifester dans notre comportement au sein de la soci�t�.�

Un cuisant aveu nous oblige � convenir que cela ne se reconna�t pas dans les faits. [�] Dans la situation inextricable o� se trouve le monde, les chr�tiens seraient bien avis�s de se demander s�ils contribuent � la maladie du monde ou � sa gu�rison.[44]���������������������������������������������

Cuisant aveu, en effet, venant apr�s un tel r�ve�! �

Nous supposons que Georges St�veny s�estimait et se jugeait tout aussi coupable que les autres chr�tiens de la situation qu�il �voque. �

Car toute notre justice - et non pas notre injustice - est comme un v�tement souill�.[45]�

Souhaitons que la r�cente admission de l�Eglise adventiste au sein de la F�d�ra-tion protestante de France ait pour effet l�adoption sinc�re, au fond de nos c�urs, de ces quelques mots�: A la fois justes et p�cheurs�! C�est la seule conception de l�homme qui soit compatible avec la doctrine de la cr�ation ex nihilo. �

POSTFACE��

Le pr�sent texte est une refonte d�une premi�re �dition. Elle fut envoy�e, sous un autre titre, � une cinquantaine de destinataires de neuf pays diff�rents. La moiti� d�entre eux nous ont fait parvenir leurs commentaires, leurs suggestions, leurs critiques.

Qu�ils soient ici chaleureusement remerci�s�! Il a �t� tenu compte de la plupart de ces apports, au demeurant fort avis�s. Un correspondant a propos� un changement de titre, pour des raisons fort convaincantes. Un autre nous a sugg�r� d�ajouter, par souci de clart�, une br�ve introduction permettant de bien situer le propos. D�autres ont fourni des renseignements dont la teneur �tait confidentielle jusqu�ici.

Certains ont demand� s�il y a des groupements religieux qui enseignent, comme Georges St�veny, que l��tre humain est issu de l�Etre de Dieu, et non pas du n�ant. Oui, bien s�r, et c�est l�une des raisons qui leur interdit l�admission dans la F�d�ration protestante de France, et m�me dans le Conseil �cum�nique des Eglises. Il s�agit notamment des Mormons. Notre entr�e dans la F�d�ration protestante de France est donc implicitement subordonn�e � notre rejet de toute th�ologie gnostique.

Un pasteur retrait� nous a demand� pourquoi nous ne laissions pas Georges St�veny respectueusement en paix dans le silence de la tombe. Le probl�me, c�est que sa th�ologie est non seulement pr�n�e du haut de certaines chaires, mais, de plus, exerce une censure de fait sur la doctrine de la substitution, qui n�ose plus s�exprimer en fran�ais qu�avec une pudeur extr�me. Et que dire du fait que Georges St�veny est publi� et diffus� par Vie & Sant�, la maison d��dition adventiste officielle de langue fran�aise�? La publication posthume d�un livre inachev� est d�ailleurs envisag�e.

Quelques lecteurs, troubl�s par ce que nous venions de leur r�v�ler, nous ont demand� si nous avions vraiment la certitude que Georges St�veny avait maintenu jusqu�au bout son rejet de la cr�ation ex nihilo et son affirmation que l�homme a �t� cr�� au sein m�me du Logos de Dieu. Nous serions des plus heureux d�apprendre que Georges St�veny ait regrett� cette double erreur, souvent r�p�t�e, et l�ait corrig�e. Si un manuscrit, une lettre par exemple, r�v�lait une telle volte-face sans la moindre ambigu�t�, il faudrait le publier au plus vite pour contrer l�influence des �crits existants.

On nous a demand� si l�all�gorie champ�tre du cep et des sarments [Jean 15�: 1-8] �ne confirmerait pas la r�alit� du cordon ombilical cens� nous relier ontologiquement � J�sus. Cette p�ricope fait partie des instructions que J�sus a donn�es � ses disciples pendant le repas pascal, quelques heures avant son arrestation. Georges St�veny occulte ce texte, et pour cause�: la s�ve qui va du cep aux sarments repr�sente, selon Jean 15�: 7, les paroles de J�sus, dont les onze disciples furent convi�s � se nourrir pour porter des fruits.[46] Se couper de la source de la foi, aurait signifi� pour eux la mort spirituelle. R�f�rence � peine voil�e � Judas, qui venait de quitter la salle pour aller livrer le Seigneur.�

����������� Ce qui est vis�, c�est le risque de ne pas pers�v�rer dans la foi [�] [47]�

Quels sont ces fruits que les ap�tres furent invit�s � produire en se nourrissant des paroles de J�sus�? On pense bien s�r � la pr�dication de l�Evangile, � la fondation des premi�res Eglises, et enfin � la r�daction du Nouveau Testament, qui nous permet, � notre tour, de nous nourrir de l�enseignement de J�sus. Jean 15�: 1-8 ne concerne donc en aucune mani�re la pr�tendue cr�ation de l�homme dans le sein de J�sus, ni l�hypoth�tique suture du ��cordon ombilical�� tranch� par la chute et le p�ch�. Georges St�veny utilise parfois les mots cep et sarments, de mani�re allusive, hors contexte, sans donner la r�f�rence de Jean 15.[48]

Un admirateur de Georges St�veny nous a reproch� de nous draper orgueilleusement dans la houppelande de l�orthodoxie. Il nous a demand� si nous avions vraiment la pr�tention d�avoir compris la�doctrine de la cr�ation ex nihilo dont nous parlions. Evidemment, nous lui r�pondons que NON�! Qu�il soit donc rassur�: c�est par la foi que nous accueillons le t�moignage de l�Ecriture, que ce soit � propos de la trinit�, de l�incarnation, de la substitution, de la r�surrection, ou encore, bien s�r, de la cr�ation ex nihilo.

Si des conceptions h�t�rodoxes obtiennent droit de cit� dans notre Eglise � g�n�rosit� chr�tienne que nous ne contesterons pas - on ne nous contestera pas non plus le droit de d�fendre contre elles, par la plume, les enseignements fondamentaux de l�Eglise chr�tienne. M�me s�ils sont d�sesp�r�ment orthodoxes.

Trois responsables de l�Eglise se sont esquiv�s avec un sympathique sourire fraternel en nous disant chacun � tour de r�le�: ��Oh, vous savez, moi, je n�y connais rien en th�ologie�!���

Mais le probl�me de la th�ologie, � savoir la puret� du service � l�Eglise, c�est � l�Eglise dans son ensemble qu�il est pos�. Dans l�Eglise, il n�y a pas, en principe, de non-th�ologien. Le concept de ��la�que�� est � coup s�r l�un des plus mauvais qu��voque la langue religieuse, un concept qui devrait tout simplement �tre ray� du vocabulaire chr�tien. Disons donc que ceux qui ne sont ni professeurs ni pasteurs [doivent veiller � ce] que la th�ologie de leurs pasteurs et de leurs professeurs soit une bonne th�ologie.[49]

�

BIBLIOGRAPHIE�

AUGUSTIN, Confessions, texte latin et traduction de Pierre de Labriolles, 2e vol., Les Belles Lettres 1961.�

BARTH Karl, Dogmatique, 4e vol., 1er tome **, trad. de l�allemand, Labor et Fides, 1966. �

Esquisse d�une dogmatique, trad. de l�allemand, Delachaux & Niestl� 1950.�

R�v�lation Eglise Th�ologie, trad. de l�allemand, Labor et Fides 1964.�

CHOUCROUN I.-M., Le Juda�sme, doctrines et pr�ceptes, PUF 1951.�

ELLUL Jacques, La foi au prix du doute, Hachette 1980.�

HUGEDE Norbert, Commentaire de l�Ep�tre aux Colossiens, Labor et Fides 1968.�

LEON-DUFOUR Xavier, Lecture de l�Evangile selon Jean, 3e tome, Le Seuil 1993.�

LIETZMANN Hans, Histoire de l�Eglise ancienne, trad. de l�allemand, 1er vol., Payot 1936.�

RICOEUR Paul, Le mal, Labor et Fides 1996.�

STEVENY Georges,
A la d�couverte du Christ
, Vie & Sant� 1991.
Le myst�re de la croix
, Vie & Sant� 1999.
J�sus, l�envoy� de Dieu�: Pourquoi est-il venu�?
, Vie & Sant� 2001.
��La fragilit� de Dieu��, in De l�anthropologie � la christologie�: M�langes offerts � Jean Zurcher, Facult� adventiste de th�ologie, Collonges-sous-Sal�ve 1998.
��La cr�ation de l�univers��, in VAUCHER Alfred, L�histoire du salut, 4e �dition, Vie & Sant� 1987.
Portraits de J�sus-Christ
, texte de cinq conf�rences donn�es entre 1960 et 1967 aux Beaux-Arts (Bruxelles), �dition dactylographi�e, sans indication de date pr�cise.

STEVENY Kohlia, Muriel et Christian, ��Biographie de Georges St�veny��, in Autour de la croix�: confrontations et conciliations � m�langes offerts � Georges St�veny, Facult� adventiste de th�ologie, Collonges-sous-Sal�ve 2003.�

TREIYER Enrique, La r�surrection re�ue et attendue�: l�eschatologie de l��p�tre aux �Colossiens dans l�eschatologie paulinienne, th�se de doctorat, Universit� de �Louvain 1993. Voir r�sum�� http://www.teco.ucl.ac.be/recherche/doctorat/defenses/resumes.htm#Treiyer92�

VAUCHER Alfred,
L�histoire du salut
, 3e �dition, Signes des temps 1951.
L�histoire du salut
, 4e �dition, revue et augment�e par G. St�veny, Vie & Sant� 1987.�

VISSER �t HOOFT W. A., L�Eglise face au syncr�tisme, trad. de l�anglais, Labor et Fides 1964.�

Ouvrage collectif�: Ce que croient les adventistes�: 27 v�rit�s fondamentales, trad. de l�am�ricain, Vie & Sant� 2001.�

�

���������������������������������������������������������� TABLE

Introduction
I.���� La cr�ation ex nihilo
II.��� Le Big Bang�: parall�le scientifique de la cr�ation ex nihilo�?
III.�� La conception de la cr�ation dans la pens�e de Georges St�veny
IV.�� Critique ex�g�tique
V.��� La participation de l�homme au divin�:��projet de th�se

VI.�� Georges St�veny et Alfred Vaucher
VII.� Risque de panth�isme�?
VIII. Le p�ch� et la chute dans la pens�e de Georges St�veny
IX.��� Le croyant est-il incarnation de Dieu�?
X.�� ��Un cuisant aveu en guise de conclusion
POSTFACE
BIBLIOGRAPHIE������������������������������������

horizontal rule

[1]� Ce que croient les adventistes�: 27 v�rit�s bibliques fondamentales, p. 78.

[2]� K. Barth, Esquisse d�une dogmatique, p. 52.

[3]� Saint Augustin, Confessions, livre XII, 7.

[4]� I.-M. Choucroun, Le Juda�sme, doctrines et� pr�ceptes, p. 27.

�

[5]� P. Ricoeur, Le mal, p. 23-24.

[6]� Lire � ce sujet�: Jacques Ellul, ��Croire en la mort��, in La foi au prix du doute, p. 73-80.

[7]� P. Ricoeur, op. cit., p. 35.

[8]� Saint Augustin, Confessions, Livre XI, 15. ����������������������������� �

[9]� G. St�veny, ��La cr�ation de l�univers��, in A. Vaucher, L�histoire du salut, 4e �dition, p. 84.

[10]� G. St�veny, A la d�couverte du Christ, p. 76.

�

[11]� N. Huged�, Commentaire de l�Ep�tre aux Colossiens, p. 58.

[12] W. A. Visser �t Hooft, L�Eglise face au syncr�tisme, p. 80.

[13]� E. Treiyer, La r�surrection re�ue et attendue, p. 306.

[14] �Voir l�excellente analyse de N. Huged�, op. cit., p. 95.

[15]� K., M. et C. St�veny, � Biographie de Georges St�veny��, in M�langes offerts � Georges

���� St�veny, p. 13-14.

[16]� Pierre Bonnard [1911-2003], auteur de L'�vangile selon Saint Matthieu, Labor et Fides, r��dit� en 2002.

[17]� G. St�veny, A la d�couverte du Christ, p. 74-75.

[18]� G. St�veny, ��La cr�ation de l�univers��, in A. Vaucher, L�histoire du salut, 4e �dition, p. 79 � 86.

[19]� Ceux-ci nous ont demand� ne pas publier le nom de ce professeur.

[20]� G. St�veny, �La cr�ation de l�univers�, in A. Vaucher, L�histoire du salut, 4e �dition, p. 84-85.

[21]� A. Vaucher, L�histoire du salut, 3e �dition, p. 63.

[22]� Idem, p. 66.

[23]� G. St�veny, ��La cr�ation de l�univers��, in A. Vaucher, L�histoire du salut, 4e �dition, p. 85.

[24]� G. St�veny, A la d�couverte du Christ, p. 77.

[25]� G. St�veny, Le myst�re de la croix, p. 45.

[26]� G. St�veny, ��La fragilit� de Dieu��, p. 27.

[27]� G. St�veny, � J�sus le serviteur de l�Eternel��, in Portraits de J�sus-Christ, texte de cinq conf�rences donn�es

��� aux Beaux-Arts (pendant son minist�re pastoral � Bruxelles de 1960 � 1967), �dition dactylographi�e, sans�

��� indication de date pr�cise, p. 18.

�

[28]� G. St�veny, �La fragilit� de Dieu�, in De l�anthopologie � la christologie�: M�langes offerts � Jean Zurcher.

[29] G. St�veny, Le myt�re de la croix, p. 48-49.

[30]� K. Barth, Dogmatique, IV/1**, p. 50.��

[31]� G. St�veny, A la d�couverte du Christ, p. 297.

[32]� G. St�veny, ��La fragilit� de Dieu��, p. 50.

[33]� Idem, p. 51.

[34]� G. St�veny, ��La fragilit� de Dieu��, p. 51.

[35]� Id., p. 29.

[36]� H. Lietzmann, Histoire de l�Eglise ancienne, 1er volume, p. 315-316 - am�liorations de traduction propos�es.

[37]� G. St�veny, ��La fragilit� de Dieu��, p. 50.

[38]� Id., p. 36.

[39]� Voir par exemple�: Le myst�re de la croix, p. 25-36�; J�sus l�envoy� de Dieu, p. 186-189.

[40]� W. A. Visser �t Hooft, L�Eglise face au syncr�tisme, p. 26.

[41]� G. St�veny, ��La fragilit� de Dieu��, p. 26.

[42]� G. St�veny, Le myst�re de la croix, p. 257.

[43]� G. St�veny, A la d�couverte du Christ, p. 362 � La citation que G. St�veny a ench�ss�e dans son texte, pour���

��� amplifier sa propre position, est de Gustave Tophel, pi�tiste suisse (1839�1917).

�

[44]� G. St�veny, J�sus l�envoy� de Dieu, p. 205.

[45]� Esa�e 64�: 5.

[46]� Pour une excellente interpr�tation non gnostique de Jean 15, voir Xavier L�on-Dufour, Lecture de

��� l�Evangile selon Jean, Tome III, p. 155-173.

[47]� Idem, p. 170.

[48]� Par exemple, voir G. St�veny, Le myst�re de la croix, p. 216 et 270.

[49]� Karl Barth, R�v�lation Eglise Th�ologie, p. 54 � avec de mineures corrections de style et de ponctuation.

�

�

�